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L'imaginarium
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Corée du sud - Partie 3 ✈

Corée du sud - Partie 3 ✈

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Nous arrivons au quatrième jour, ce qui signifie que c'est bientôt la fin. Et quoi de mieux, par un temps ensoleillé, de faire une randonnée sans les bonnes chaussures au mont Bukhansan ? Vous aussi vous trouvez que c'est une idée géniale ? Alors c'est parti pour une de nos plus belles péripéties. Comme à notre habitude, nous nous aidons de notre cher ami "Google Maps" (comment ça c'est un prénom étrange ?! Je ne vous permets pas de juger !) qui nous indique que nous devrions prendre le bus. Chouette. Mais il y a un problème : où se trouve l'arrêt de bus ? Le bougre est introuvable. J'émets donc l'idée de demander à un des passants, qui doit mieux connaître le quartier que nous trois. Sans blague ?! Adèle arrête donc un Coréen et lui demande où se trouve cet arrêt de bus. Et c'est avec une gentillesse infinie, que cet homme nous guide vers l'endroit que nous cherchions. Et il s'avère qu'il se trouvait à 2 min à pieds, il était juste du côté du quartier que nous n'avions jamais visité... Ça commence bien tout ça. Le bus arrive quelques minutes plus tard, et malheureusement pour nous, le nom des arrêts se trouvent être écrit qu'en hangeul (alphabet coréen). Je vous entends déjà me dire "gnagna c'est normal t'es en Corée gnagna" sauf que, très chers, dans le seul autre bus que nous avions pris, il y avait un panneau lumineux sur lequel c'était aussi écrit avec nôtre alphabet, de même pour le métro. Et toc. Donc, malgré l'aide de Google, nous ne savons pas vraiment à quel endroit nous devons descendre, c'est donc tout naturellement qu'Adèle va voir le chauffeur afin de lui demander notre chemin. Et malheureusement, le chauffeur répond en coréen aux questions d'Adèle. SU-PER. Elle essaie tout de même deux/trois minutes, mais abandonne car la conversation ne mène à rien. Lors d'un arrêt du bus, le chauffeur vient nous voir, et commence à nous parler coréen en nous montrant cette fichue carte des différents endroits où va le bus. Il me regarde dans les yeux en me parlant dans sa langue maternelle : je ne vous dis pas le malaise que je ressens. Je finis par lui montrer l'endroit auquel nous pensions nous arrêter, et notre ami Coréen nous fait signe que c'est bon. Hallelujah mes frères et sœurs. Quelques minutes se sont écoulées, et nous finissons par descendre du transport, nous lançons un signe d'adieu au conducteur, tout sourire, et nous dirigeons vers le métro.
Après ce parcours du combattant, nous finissons par trouver le chemin qui nous mènera à cette randonnée, tant attendue. Sur notre parcours, nous passons devant un temple des plus étonnants. Vous souvenez-vous des précédents palais et sanctuaires que j'ai visité ? Tous étaient colorés, n'est-ce pas ? Et bien, celui-ci était marron et doré. Pas de rouge, pas de bleu, pas de jaune : juste ces deux couleurs. Mais cela ne le rendait que plus beau et brute.
 

N'est-il pas superbe ? Il se marie parfaitement avec la nature.
Même la porte d'entrée était superbe.

D'ailleurs, dans ce temple, de petites boules de poils y avaient élues domicile...
 

Voici l'une des trois boules de poils habitant ce lieu.

Après avoir joué avec cette mignonne créature, nous voilà vraiment parties pour faire cette randonnée. Ce qu'il faut savoir, c'est que c'était vraiment super bien, les installations étaient parfaitement entretenues, la vue était belle malgré le fait que nous étions en hiver. Mais, c'était assez difficile car les rochers étaient lisses, or mes chaussures (mes belles doc Martens) n'ont absolument pas une semelle adaptée pour ce genre de terrain. J'ai galéré, j'avais peur de glisser, d'abîmer mes précieux souliers, c'est pourquoi je faisais extrêmement attention. Cela en valait la peine car la vue était à couper le souffle.

Le seul hic à ce paysage, c'est le nuage de pollution que nous pouvions apercevoir. Nous ne nous y attendions pas, mais Séoul est assez polluée, le jour de notre arrivée, nous avons été choqué de voir un brouillard de pollution dans le quartier où nous logions. De plus, chaque jour, je pouvais voir, sur mon application météo, que l'air était nocive. Sympathique. Voici le revers de la médaille quand on vient dans une capitale. 
Après être restées quelques minutes à lézarder au soleil, nous voilà reparties. La montée fut un peu compliquée, la descente l'était encore plus. Il fallait marcher sur les rochers qui étaient en pentes. "Dangereux" vous dites ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! Mais une récompense au bout du chemin nous attendait : alors que nous descendions un chemin terreux, nous avons remarqué à l'entrée d'une maison, trois magnifiques chiots. Ils étaient tellement mignons que je les aurais bien mis dans ma valise. Ce qui était drôle, c'est qu'ils n'osaient pas passer le pas de l'entrée, il tendait le cou le plus loin possible pour pouvoir nous sentir les doigts et les lécher. Par contre, quand nous avons repris notre chemin, ils n'ont pas hésité à sortir.

HOLALA ILS SONT TROP CHOUUUUUUS. ©Adèle.

Après avoir fait du sport, vu des animaux trop mignons, nous décidons de faire quelque chose de plus tranquille : nous partons direction un marché coréen pour faire du lèche-vitrine.

Le marché Namdaemong :
 

 

Comment vous dire... Imaginez que vous pénétriez dans une ruelle remplie de stands, mais que ce que vous avez devant vos yeux n'est que la partie immergée de l'iceberg, celle qui est émergée se situe dans le bâtiment jouxtant ce lieu, et faisant, si mes souvenirs sont exacts, 7 étages. 7 niveaux remplis de centaines d'étales sur lesquelles vous pouvez acheter tout et n'importe quoi, cela va de la vaisselle, aux souvenirs en passant par les vêtements et les produits de beauté. Et toutes ces marchandises sont empilés, serrées les unes contre les autres. C'est à vous en faire perdre la tête. Nous trouvons tout de même quelques objets à offrir à nos familles respectives. Petite anecdote : un des vendeurs à qui nous avons acheté quelques souvenirs, a tenu à nous prendre en photo avec le téléphone de l'une de nous. Photos sur lesquelles, Adèle et moi avons une tête de déterrée. Vous savez, cette tête qui montre à quel point vous n'en pouvez plus de votre journée, ce visage qui crie qu'une seule chose : "je veux renter !!". 
 

Voyez le visage si souriant d'Anabel, tandis que celui d'Adèle et du mien, nous pouvons voir au fond de nos yeux, que nous ne sommes plus, qu'une coquille vide.

Après cette séance photos improvisée, nous repartons en direction de notre appartement. Notre trajet fut rythmé des raclements de gorge des Coréens. Je m'explique. Tandis qu'au Japon, on préfère renifler que de se moucher, en Corée, on aime bien se racler la gorge bien profondément pour pouvoir cracher un bon gros mollard sorti du plus profond de son être. Bon appétit bien sûr. Ce sont sur ces délicieuses paroles, que l'avant-dernière journée de mon voyage se termine.


 


Dernière journée de visite, Pagoda park :

 

 

Nous voici parties pour notre dernière journée de visite en Corée du sud, nous décidons d'aller au Pagoda park. En chemin, nous passons dans une rue où il n'y avait que des papys Coréens, ne me demandez pas pourquoi ils étaient là car je n'en sais absolument rien. Alors que nous passons l'entrée de ce minuscule endroit, un vieux Coréen vient à notre rencontre, il commence à tailler une bavette avec nous... en coréen avec quelques petits mots d'anglais, par-ci par-là. Il nous demande d'où nous venons et comment nous nous appelons. Petite anecdote, tout au long du voyage, nous avons rencontré des personnes qui nous prenaient pour des Russes, désormais, appelez-moi "Natasha Poliakov". Ceci était une blague de qualité.
Heureusement qu'Anabel a regardé énormément de séries coréennes, car elle comprenait de temps en temps certains mots. Finalement,  nous lui faisons comprendre que nous ne pipons mot de ce qu'il baragouine, et nous le saluons. Alors que nous nous engageons vers l'un des quatre monuments du parc, un autre Coréen, un peu plus jeune que le précédent, nous aborde. Par bonheur, ce dernier parle anglais. Et nous discutons une bonne demie heure avec lui, il nous raconte l'histoire de chaque monument et nous parle de lui : c'était une professeur de chimie, il a pas mal voyagé, notamment en France et il connaît bien notre Histoire. A la fin, il nous propose de venir déjeuner chez lui, sa femme nous préparerait à manger. Nous refusons poliment sa gentille proposition car : il habite à 1H d'ici, nous devons finir de visiter Séoul, et après tout, nous ne connaissons, ni d'Eve, ni d'Adam, cet homme. Nous le saluons chaleureusement, et partons en direction d'un palace.
 

Voici donc le fameux professeur de chimie.
Le monument se situant au centre de l'enceinte. ©Adèle.
Séance d'explication sur ce monument en pleine restauration. ©Adèle

Le palais Unhyeongung :

 

C'était intéressant à voir, le souci, c'est qu'une fois que vous avez vu deux palais, vous les avez tous vu, vous êtes donc moins émerveillés par la chose, même si celui-ci n'était pas décoré comme les autres. Il fut construit en 1864 pendant la première année du Roi Gojong, vingt-sixième roi de la dynastie Joseon. Ce fut son lieu de résidence avant qu'il n'accède au trône. Durant notre visite, nous avons rencontré des Japonaises habitant Nagano, qui est une ville non loin de Niigata, nous avons un peu discuté avec elles, et pris des selfies.
 

Elles portent le vêtement traditionnel coréen.
Coucou. ©Adèle

Le musée de la cuisine traditionnelle coréenne, Tteok museum :

Merci Google pour l'image.

Ce musée présente 50 différentes variétés de gâteau de riz en fonction des huit provinces coréennes. Sont aussi exposés les ustensiles utilisés pour les cuisiner eux et la nourriture en général, ainsi que des thés et liqueurs indigènes. C'était intéressant de voir toutes les variétés qu'il y a pour un simple gâteaux de riz, c'est pareil pour d'autres victuailles, comme le kimchi, la meilleure chose qui existe en ce bas monde : du chou fermenté mélangé avec du piment. Etant donné que je n'ai pris que, littéralement, quatre photos, je vous en poste une seule qui représente la nourriture cuisinée lors d'une cérémonie de mariage. J'ai surtout prise cette photo car la bougie était magnifique. Ne me jugez pas.

N'est-elle pas belle cette bougie ? En arrière plan, vous pouvez voir les gâteaux pour la cérémonie.

Cette visite a duré, une bonne demie heure à tout casser je pense. Avant de passer à autre chose, j'ai envie de vous faire part d'une anecdote, je sais que vous en êtes friand (ou pas). La Coréenne a qui nous avons acheté nos billets pour le musée, faisait que nous répéter, en coréen, que nous étions jolies. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, je suis innocente. Mais ça fait du bien à l'égo, je ne vous le cache pas. Assez palabré de notre beauté onirique, passons à la suite.

Insadeong street, ou la rue commerçante d'objets traditionnels :



Lorsque nous sommes allées à Hanok village, dans le magasin de souvenirs, il y avait un magnifique peigne... que je n'ai pas acheté, car j'étais sûre que je pouvais en trouver d'autres sans trop d'effort. J'étais si jeune et insouciante à cette époque-là. J'ai saigné, sang et eau pour en trouver un comme dans cette réplique de village. Et il s'avère, qu'au dernier jour de notre voyage, je n'avais toujours rien. Mais l'espoir m'habitait encore, car nous étions dans LA rue commerçante. Nous faisons alors plusieurs magasins, et rien. Un autre, et un autre, et un autre... RIEN. Sur notre laborieuse route, nous croisons une famille coréenne... vivant depuis 17 ans en France et étant en vacances dans leur pays natale pour deux semaines. C'est fou comme le hasard fait bien les choses. Nous marchons, encore et encore, entrons dans des boutiques, mais je ne vois pas l'ombre d'un foutu peigne en bois. C'est résignée, la sueur au front et les larmes aux yeux, que j'abandonne. A peine ai-je dis cela, que cinq minutes après, nous pénétrons dans un magasin et ils sont là, tout beaux et bien rangés : LES PEIGNES. Je saute et exulte de joie (non) et dépense fièrement mon argent.

Mon peiiiiiigne.

C'est donc à 14H45 que nous partons en quête d'un restaurant pour : se remplir la panse (je sais que ça vous surprend) et se réchauffer car on se les pèle. Après avoir bien mangé, nous décidons d'aller au marché aux poissons. Attention, c'est le moment de la journée où nous déchantons.

 

Le marché aux poissons :

 

 

Bon, je sais que nous arrivons tard, et qu'il n'y aura plus grand chose, mais ce n'est pas forcément à cause de cela que nous avons été déçues et... dégoûtées. Laissez-moi vous expliquer. Nous nous attendions à voir une sorte de marché avec des stands sur lesquels seraient exposés les poissons, déjà morts, comme chez le poissonnier. Si nous avions su... Imaginez, vous pénétrez dans un marché couvert, il y a des rangées de stands, pour le moment aucun souci. il y a des poissons morts MAIS il y a aussi des aquariums avec des êtres vivants. Or, ces bocaux d'eau sont petits, et il y a plus de poissons qu'ils ne pourraient en contenir, ils sont tellement serrés, que certains d'eux sont mourants voire déjà morts. Voir ça juste après le déjeuner, je peux vous assurer que ça retourne l'estomac. Il y a des carcasses à moitié éventrées dont j'ai pu observer les sucs gastriques. Et le pire, c'est que les teneurs des stands s'approchaient de nous pour essayé de nous vendre leurs poissons, il y a même une Coréenne qui a attrapé à pleine main une petite pieuvre, vivante, pour nous la montrer. Résultat : Anabel et moi nous sommes enfuies en courant, tandis qu'Adèle observait cela dans le plus grand des calmes. Nous décidons donc de fuir cette mascarade pour nous rendre dans le quartier chic de Séoul : Gangnam.

Je n'ai photographié, aucune photo choquante.
Vous pouvez apercevoir, au second plan, que les aquariums sont remplis.

Gangnam :

 

Nous prenons le métro, en direction de ce fameux quartier que la Terre entière connait à travers la chanson "Gangnam style", afin d'aller au parc Dosan. Alors que nous sommes dans les transports en commun, nous rencontrons une Coréenne qui a vécu 5 ans en France, nous échangeons nos instagram respectifs avant de partir vers d'autres horizons. 

Nous descendons du métro, et marchons quelques minutes, jusqu'à ce que nous apercevions les clôtures, joliment décorées, du parc. Nous longeons ces dernières et nous remarquons quelque chose de suspect : il n'y a pas un chat dans ce parc. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Nous continuons, et finissons par arriver devant l'entrée. Devinez quoi ? Nous sommes arrivées 20 minutes après la fermeture. Quand je vous disais que la deuxième partie de cette journée n'était pas super, je ne vous avais pas menti. Que faire ? Après avoir vu des poissons morts, un parc fermé, passons à la rue de la chirurgie ! Qu'est-ce donc ? Une avenue dans laquelle il y a beaucoup de clinique pour la chirurgie esthétique. Car, si vous ne le saviez pas, c'est très courant en Corée de passer sous le bistouris. Le but étant d'avoir des traits plus occidentaux avec la double paupière, la V line (en gros, avoir le bas du visage qui fait un "v"). Alors nous marchons, marchons et marchons encore, nous rencontrons deux Coréens qui commencent à nous taper la discussion, l'un des deux nous dit, sans qu'on ne demande rien, qu'il a 60 ans. Stupéfaction de ma part : il en fait 20 de moins. Après cette discussion des plus banales, nous reprenons notre marche au milieu des rues fort propres, contrairement au reste de la ville, et aux buildings. 

La fatigue commence à nous faucher, une par une, c'est pourquoi nous abandonnons les recherches. Dans la station de métro dans laquelle nous atterrissons, il y avait des affiches de groupes de musique coréens, et un mur sur lequel il y avait l'empreinte de main de célébrités.

©Adèle
©Adèle

Et c'est comme ça que se termine notre voyage. Qu'ai-je appris tout au long de ces jours ? Que les Coréens sont chaleureux, qu'ils osent, plus que les Japonais à mon sens, parler avec des étrangers, il n'y a pas cette distance que nous pouvons ressentir avec les habitants de l'archipel voisin, c'est pourquoi je trouve qu'ils nous ressemblent beaucoup. A cela, nous pouvons ajouter les rues sales : vous n'êtes presque pas dépaysés ! Je pense aussi, qu'il sera plus facile pour un(e) Occidental(e) de s'accoutumer à la Corée qu'au Japon. Ce que je dois retenir de tout cela, c'est que j'ai très envie de retourner à Séoul car je n'ai pas tout vu, mais j'ai aussi envie d'aller du côté de la campagne et d'autres grandes villes du pays du matin calme.  Pour faire bref : je vous conseille ce pays.